©Mathieu-N-J Langlois 2021 — Église de l’arrondissement de Beauport, à Québec, Québec.
Il est important de savoir que le Magistère de l’Église nous éclaire en indiquant les bons principes à suivre. Pourtant, savoir si, ou non, un principe s’applique, peut rester ambigu. L’Église nous donne la règle pour telle circonstance ; pourtant, c’est à nous de savoir si nous sommes dans ladite circonstance. Il y a un an, le 21 décembre 2020, le Pape François signait et approuvait la « Note sur la moralité de l’utilisation de certains vaccins anti-Covid-19 » que je propose de commenter ci-dessous. Les principes à l’intérieur de ce document ne sont pas nouveaux ; c’est une continuité du magistère, de ce que le Pape Benoît XVI avait exprimé en 2005 lors de l’épidémie d’Ébola, qui tuais 30% des personnes atteintes. Cependant, il faut se souvenir que ce n’est plus la même maladie, et que nous devons donc adéquatement analyser la situation pour savoir si elle doit être régie par le principe. En effet, une maladie qui tue 30% d’un groupe contaminé, et une maladie qui en tue 0.6%, c’est très différent.
La question de l’utilisation des vaccins en général est souvent au centre de débats récurrents dans l’opinion publique. Au cours des derniers mois, cette Congrégation a reçu plusieurs demandes d’avis sur l’utilisation de certains vaccins contre le virus SARS-CoV-2, qui provoque la Covid-19, développés en utilisant, dans le processus de recherche et de production, des lignées cellulaires dérivées de tissus obtenus à partir de deux avortements survenus au siècle dernier. Simultanément, des évêques, des associations catholiques et des experts se sont prononcés dans les médias, de manières diverses et parfois contradictoires, et ont également émis des doutes sur la moralité de l’utilisation de ces vaccins.
Plusieurs doutent de la moralité des vaccins qui ont étés émis, et avec raison. Le lien avec l’avortement est troublant. Certaines agences gouvernementales, tel Radio-Canada, ont tenté de nier une telle implication. Pourtant, l’initiative catholique Children of God for Life fournis la liste des enfants avortés et utilisés à un des stade de la production vaccinale ; avec leur âge, leur sexe, la partie de leur corps utilisée, l’année de l’avortement, et le numéro de série (ex. 273, dénote que l’enfant est le deux-cent-septante-troisième à avoir été avorté pour obtenir les cellules utilisées dans les expérimentations).
Sur ce sujet existe déjà une importante déclaration de l’Académie Pontificale pour la Vie, intitulée « Réflexions morales au sujet des vaccins préparés à partir de cellules provenant de fœtus humains avortés » (5 juin 2005). Par la suite, cette Congrégation s’est exprimée sur la question avec l’Instruction Dignitas Personae (8 septembre 2008) (cf. nn. 34 et 35). En 2017, l’Académie Pontificale pour la Vie est revenue sur ce thème par une Note. Ce document offre déjà quelques critères de référence généraux.
Puisque les premiers vaccins contre la Covid-19 sont déjà disponibles pour la distribution et l’administration dans divers pays, cette Congrégation veut offrir quelques indications pour clarifier la question. Il ne s’agit pas de juger de la sûreté et de l’efficacité de ces vaccins, bien que celles-ci soient importantes et nécessaires, évaluation qui relève de la compétence des chercheurs biomédicaux et des agences du médicament, mais seulement de réfléchir sur l’aspect moral de l’utilisation de ceux des vaccins contre la Covid-19 qui ont été développés avec des lignes cellulaires provenant de tissus obtenus à partir de deux fœtus avortés de manière non spontanée.
J’ai souligné en rouge un point très important. La Congrégation pour la Doctrine de la Foi propose une réflection où seul l’aspect moral est pris en compte. Ce qui est énuméré ne s’applique qu’à la moralité de la question ; aucun jugement n’est porté sur l’efficacité des vaccins. Trop de catholiques croient à tort qu’une note provenant de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi garantisse de toute les erreurs possibles le vaccin, même d’un point de vue médical. Ce n’est pas le cas, et l’Église le dit clairement.
1. Comme l’indique l’instruction Dignitas Personae, dans les cas d’utilisation de cellules provenant de fœtus avortés pour créer des lignes cellulaires destinées à la recherche scientifique, « il existe des responsabilités différenciées » [1] par rapport à la coopération au mal. Par exemple, « dans les entreprises qui utilisent des lignées de cellules d’origine illicite, la responsabilité de ceux qui décident de l’orientation de la production n’est pas la même que la responsabilité de ceux qui n’ont aucun pouvoir de décision ». [2]
Dans ce type de mal, il y a des gens qui sont plus coupables et d’autres moins coupables. L’homme à qui appartient la compagnie pharmaceutique est beaucoup plus responsable de coopérer au mal en exploitant la personne humaine que celui qui reçoit le vaccin. Il suffit d’un exemple ; la compagnie de banane qui ne paie pas adéquatement ses employés est plus responsable des torts que celui qui achète le produit final, mais n’empêche qu’en solidarité avec ceux qui sont exploités, celui qui achète les bananes devraient exprimer son désaccord avec les politiques de la compagnie. Mais même quand nous n’avons pas le choix, il y a moyen de minimiser le dommage. Children of God présente l’information pour aider les gens à choisir l’option la plus en accord avec les valeurs catholiques.
2. En ce sens, lorsque des vaccins contre la Covid-19 éthiquement irréprochables ne sont pas disponibles (par exemple dans les pays où les vaccins ne posant pas de problèmes éthiques ne sont pas mis à la disposition des médecins et des patients, ou dans lesquels leur distribution est plus difficile en raison de conditions particulières de stockage et de transport, ou lorsque différents types de vaccins sont distribués dans un même pays mais que les autorités sanitaires ne permettent pas aux citoyens de choisir le vaccin à se faire inoculer) il est moralement acceptable d’utiliser les vaccins anti-Covid-19 qui ont utilisé des lignées cellulaires provenant de fœtus avortés dans leur processus de recherche et de production.
Donc ici, un principe est mis de l’avant, avec certaines conditions. La première condition est que l’individu n’a pas accès un vaccin éthique. S’il y a un vaccin éthique disponible, c’est ce vaccin qui doit être choisi. S’il n’y a pas d’autres alternatives, il est moralement permis de l’utiliser ; mais la Congrégation pour la Doctrine de la Foi poursuit en rappelant quelles sont les conditions requises pour voir si l’on est dans ladite situation. Il faut poser la distinction entre ce qu’il est permis de faire en telle ou telle situation, et si nous sommes dans la dite situation. Il est légitime de prendre les armes et de défendre sa patrie en temps de guerre, mais en temps de paix c’est une mesure inutile.
3. La raison fondamentale pour considérer l’utilisation de ces vaccins comme moralement licite est que le type de coopération au mal (coopération matérielle passive) de l’avortement provoqué duquel proviennent les mêmes lignées cellulaires, de la part de celui qui utilise les vaccins qui en dérivent, est éloignée. Le devoir moral d’éviter une telle coopération matérielle passive n’est pas contraignant s’il existe un danger grave, comme la propagation autrement incontrôlable d’un grave agent pathogène [3] : dans le présent cas, la propagation pandémique du virus SARS-CoV-2 qui provoque la Covid-19. Il faut donc considérer que, dans un tel cas, toutes les vaccinations reconnues comme cliniquement sûres et efficaces peuvent être utilisées, avec la conscience certaine que le recours à de tels vaccins ne signifie pas une coopération formelle à l’avortement duquel dérivent les cellules avec lesquelles les vaccins ont été produits. Il convient toutefois de souligner que l’utilisation moralement licite de ces types de vaccins, en raison des conditions particulières qui la rendent telle, ne peut constituer en soi une légitimation, même indirecte, de la pratique de l’avortement, et présuppose une opposition à cette pratique de la part de ceux qui y ont recours.
Le devoir moral d’éviter un coopération matérielle passive n’est pas contraignant s’il existe un danger grave. Les conditions requises pour que soit moralement licite un vaccin anti-Covid-19 ayant utilisé des lignés cellulaires provenant de fœtus avorté dans son processus de recherche et de production sont :
- S’il existe un danger grave.
- Si la propagation du virus est autrement incontrôlable.
- Si les vaccins sont reconnus comme étant sûr et efficaces.
- Si l’utilisation moralement licite de ces types de vaccins ne constituent pas une légitimation, même indirecte, de l’avortement.
Mais voici le dilemme…
- La population située en dessous de la soixantaine n’encourt pratiquement aucun danger grave, à l’exception de quelques individus qui ont déjà de nombreux problèmes de santé.
- La vaccination ne contrôle pas la propagation du virus, car même les vaccinés tombent malade, et sont porteurs de la maladie.
- Les vaccins ayant étés permis d’urgence, il était impossible de vraiment savoir s’ils tombaient dans la catégorie du « sûr et efficace ». Nous savons d’ailleurs que leur efficacité diminue avec le temps et à chaque nouveau variant.
- Depuis peu, des troubles dans le cycle des femmes se font reporter, ainsi que d’autres effets secondaire comme les myocardites, donc plus de recherche est requise pour évaluer si ce vaccin tombe dans la catégorie du « sûr ».
Les individus qui « qualifient » pour se faire vacciner pendant la présente pandémie sont donc ceux qui ont déjà des problèmes de santé, ou qui sont en haut d’un certain âge, mais ce ne semble pas être toute la population.
4. L’usage licite de tels vaccins, en effet, ne comporte pas et ne doit comporter en aucune manière une approbation morale de l’utilisation des lignées cellulaires provenant de fœtus avortés [4]. Il est donc demandé aux entreprises pharmaceutiques et aux agences gouvernementales de santé de produire, d’approuver, de distribuer et de proposer des vaccins éthiquement acceptables qui ne créent pas de problèmes de conscience, ni pour les personnels de santé, ni pour ceux qui doivent être vaccinés.
[4] Cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Instruction Dignitas Personae (8 décembre 2008), n. 35 : « Quand ce qui est illicite est approuvé par les lois qui régissent le système sanitaire et scientifique, on doit se dissocier des aspects iniques de ce système, afin de ne pas donner l’impression d’une certaine tolérance ou d’une acceptation tacite des actions gravement injustes. Cela contribuerait de fait à favoriser l’indifférence ou la faveur avec laquelle ces actions sont perçues dans certains milieux médicaux et politiques. »
La note est très intéressante. Dans la situation actuelle où le vacciné ne protègent pas bien mieux les personnes vulnérables que le non-vacciné, n’est-il pas encore plus pertinent de refuser le double standard des gouvernements ? De plus, le pourcentage de vaccinés à atteindre pour avoir la soit-disante « immunité collective » s’est avérée un flop total, car même avec 90% de la population vaccinée, les mesures restent ultra-stricte et les gens tombent toujours malade. Pourquoi, dans une telle situation, poursuivre la justification à grande échelle d’un vaccin qui est en lien avec l’exploitation humaine et qui semble faire ses preuves de façon plutôt contraire ? En plus, avec l’apparition de l’Omicron, les gens tombent malade, mais les hospitalisations sont en chute libre !
5. En même temps, il est évident pour la raison pratique que la vaccination n’est pas, en règle générale, une obligation morale et que, par conséquent, elle doit être volontaire. En tout état ce cause, du point de vue éthique, la moralité de la vaccination dépend non seulement du devoir de protéger sa propre santé, mais aussi de celui de poursuivre le bien commun. Bien qui, en l’absence d’autres moyens pour arrêter ou simplement pour prévenir l’épidémie, peut recommander la vaccination, notamment pour la protection des plus faibles et des plus exposés. Ceux qui, en tout cas, pour des motifs de conscience, refusent les vaccins produits avec des lignées cellulaires provenant de fœtus avortés, doivent s’efforcer d’éviter, avec d’autres moyens prophylactiques et des comportements appropriés, de devenir des vecteurs de transmission de l’agent infectieux. En particulier, ils doivent éviter tout risque pour la santé des personnes qui ne peuvent pas être vaccinées pour des raisons cliniques ou autres et qui sont les plus vulnérables.
Avec le recul d’une année, il est prouvé de manière scientifique que les vaccinés sont toujours des vecteurs de transmission de l’agent infectieux. Et donc, les mesures à prendre en vue du bien commun doivent être respectés par tous intégralement, et non seulement par les non-vaccinés. Car de toute façon, il faut se protéger et protéger les autres, vaccin ou pas.
6. Enfin, il existe également un impératif moral, pour l’industrie pharmaceutique, les gouvernements et les organisations internationales, de faire en sorte que les vaccins, efficaces et sûrs du point de vue sanitaire, ainsi qu’éthiquement acceptables, soient également accessibles aux pays les plus pauvres et sans frais pour eux. Le manque d’accès aux vaccins deviendrait autrement un autre motif de discrimination et d’injustice condamnant les pays pauvres à continuer de vivre dans le dénuement sanitaire, économique et social [5].
Le Souverain Pontife François, au cours de l’audience concédée le 17 décembre 2020 au Préfet soussigné de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a examiné la présente Note et en a approuvé la publication.
En appliquant les principes à ma personne qui est dans la vingtaine, sans conditions médicale tel que le cancer où l’immunodéficience. Comment puis-je réagir ?
- Les vaccins anti-Covid-19 disponible dans ma région ont tous un lien avec l’avortement et la recherche embryonnaire.
- Les vaccins anti-Covid-19 ne sont pas un moyen efficace pour arrêter la transmission ; au mieux, ils réduise la transmission, mais même vacciné il est possible d’être porteur.
- La maladie tue entre 0.5% et 1% des personnes infectés (le consensus oscille plutôt autour de 0.6%).
- Le plus souvent ce sont des personnes qui ont atteint le seuil de l’espérance vie (+80 ans).
- La technologie ARN-Messager est récente, et les compagnies pharmaceutiques manquent beaucoup de transparence. Vouloir relâcher les résultats en 75 ans, c’est quasiment dire qu’il y a quelque chose à cacher.
- Ce ne sont pas tous les hommes de science qui supportent la vaccination de ceux qui ne sont pas à risque. J’ai parlé de vive voix avec une médecin qui encourageait de prendre à la place du vaccin quelques suppléments pour que le système immunitaire soit plus fort.
Ce qui emmène plusieurs questions.
- Mesurons-nous adéquatement la gravité de la situation ; la situation est-elle aussi dangereuse pour tous que l’on dit ?
- Puis-je prendre d’autres moyens pour faire attention et à moi, et aux autres ?
- Sur leurs sites, les pharmaceutiques déconseillaient aux femmes enceintes ou aux femmes qui planifiaient être enceinte la vaccination ; pourtant, le gouvernement encourageait ces mêmes personnes à recevoir l’inoculation.
- Le gouvernement utilise-t-il la coercion pour faire vacciner les citoyens, car dans le domaine médical, le choix libre et éclairé est primordial.
- La médecine dépend-elle des faits scientifiques ou du diktat des politiciens ?
- Puis-je, en bonne conscience coopérer avec un régime de séparation et de division ?
Pour beaucoup, cette discussion n’est pas des plus pressante. Pourtant, je crois qu’elle est au cœur de bien des problèmes de notre société. Nous y voyons l’exploitation humaine des plus faible, un matérialisme qui nie à l’homme ses facultés les plus grandes, une peur exagérée de la mort, une dictature qui se complaît à viser plus qu’il ne le faut les églises et les lieux de cultes. Nous voyons le pouvoir médiatique des télévisions nationales qui se proposent de « rectifier » jusqu’aux positions de l’Église. Nous voyons un monde agonisant, un monde qui a fait de l’ambition de posséder un royaume terrestre une véritable maladie. L’enjeu est grand, car nous acceptons la peur, la coercion, les politiques sanitaire démesurés, le mensonge ; nous acceptons tout cela au lieu de la vérité. Nous pouvons bien nous sentir emprisonnés, car seule la vérité nous rendra libre.

La fillette hollandaise HEK-293 a été utilisée dans la recherche d’Astra Zeneca. Elle est privée d’un nom, comme les esclaves de l’antiquité, mais nous savons par son numéro de série qu’elle est la 293ᵉ victime sacrifiée pour la recherche dans ce laboratoire. Si vous devez vous faire vacciner, souvenez-vous d’elle, et parlez. Si vous n’êtes pas à risque, que vous n’êtes pas âgé, qu’en fait, vous n’en avez pas de besoin, pourquoi coopérer, même de manière éloignée, au mal ?